Revue de presse
L’interview : D’hier à aujourd’hui, anticiper les besoins
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Georges MERIC Conseiller Départemental du canton d'Escalquens Président du Conseil Départemental
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Pour quelles raisons avez-vous porté le projet de construction d’une usine de production d’eau potable ?
L’eau n’est pas un objet marchand. Depuis plus de cinquante ans, nous mettons en place et améliorons le système de production et de distribution de l’eau potable sans jamais sous-traiter à des entreprises privées. Il y a dix ans, j’ai voulu franchir une nouvelle étape pour assurer l’avenir, garantir des ressources pérennes en quantité et en qualité. Cela nécessitait à la fois une réorganisation et des investissements importants. Le rapprochement du SIECHA et du SIERGA et la création d’un syndicat public de production d’eau a permis de mener les investissements indispensables et de bâtir un projet conçu et maîtrisé au niveau local. Cette proximité est précieuse pour apporter une excellente connaissance des besoins et une forte réactivité. Aujourd’hui, le projet est devenu réalité, l’usine de production d’eau potable répond à toutes nos exigences. Une eau d’excellente qualité est distribuée partout sur le territoire, jusque dans les localités les plus isolées, à des tarifs inférieurs à la moyenne régionale ou nationale. Aucun nouvel investissement lourd dans ce domaine ne sera nécessaire avant 15 ou 20 ans.
Historiquement, le Lauragais est un territoire pauvre en eau. Alors que la demande est de plus en plus forte, existe-il un risque de pénurie future ?
Nous savons que dans vingt ans nous devrons produire et distribuer de l’eau potable pour plusieurs milliers d’habitants supplémentaires. Nous nous y sommes préparés. Notre contrat de pompage dans l’Ariège va bien au-delà de nos besoins actuels, nous pourrons donc augmenter progressivement les quantités prélevées. Nous pouvons aussi facilement augmenter de 30% les capacités de traitement de l’eau. Cette usine de production d’eau potable est moderne mais surtout évolutive, elle restera moderne. Les futurs critères d’évaluation de la qualité ont déjà été pris en compte. Nous répondons aujourd’hui et nous répondrons demain sans tension aux besoins des usagers sur le territoire. De plus, nous représentons un secours, en cas de besoin, pour plusieurs milliers d’habitants d’autres communes. Ces résultats sont obtenus par la forte cohésion des élus locaux et le fonctionnement des bureaux des syndicats des eaux, qui effectuent un travail remarquablement efficace avec des équipes composées d’élus et de bénévoles. Cette union des forces au niveau local, au service des usagers de l’eau potable, est la clé de la réussite.
